Shape1 Shape2

Blaton Patrimoine ASBL en partenariat avec NoTélé

Association pour l'histoire et la sauvegarde du patrimoine culturel, religieux, écologique et archéologique de Blaton.

Shape3

Blaton Patrimoine asbl  - N° entreprise: 0767.446.182  - Secrétariat - 4, Sentier des Garennes -  7321 Blaton  Belgique - Email: blatonpatrimoine@gmail.com

2021 NeutSSofware  -  Mentions légales  -  by XWebDesignor

Shape4

Société royale, de surcroit la plus ancienne de Blaton :

les KIS KA KOS KU.

A la fin du XIXème siècle, alors que les divertissements étaient limités aux festivités locales des villages, à Blaton se créa une nouvelle société folklorique, les Kis Ka Kos Ku.  C'est, en effet, en 1898 qu'une bande d'une douzaine d'amis blatoniens se réunit pour participer au bal du Mardi Gras et au « Crochage à l' Tonne » du lendemain, le Mercredi des Cendres.  Ces braves étaient issus de toutes les classes sociales puisqu'on y dénombrait des mineurs, un brasseur et, bien entendu, une profession largement représentée à Blaton, des paveurs.

La tradition du « crochage » pouvait bien entendu être considérée comme une réaction à la stricte observance du Carême, qui débutait ce Mercredi des Cendres.  L'initiative des douze joyeux compères ne devait pas se limiter à ces deux seules journées puisqu'ils décidèrent de se réunir régulièrement.  Ils retinrent Sainte-Barbe comme patronne et, comme il se doit, la fêtèrent le 4 décembre au cours d'un repas, plus exactement un gueuleton, généralement mémorable.

Pour tenter de donner une explication un tant soit peu plausible à la dénomination du groupe, laissons le plume, ou plutôt le clavier, à Jean-Marie Desmet, secrétaire à l'époque du centenaire de la société (une brochure Cercle royal « Kis Ka Kos Ku » 1898-1998 fut éditée à l'époque) :

« « Les assemblées se tenaient au café géré par Antoinette Deprez, dite « Toinette Dofine ».  Ce dernier local se trouvait sur la Grand-Place à l'endroit où était établi précédemment le studio « B Photos », maintenant le magasin « Place au Pain ».  Vint le jour du banquet, qui se déroula comme convenu le soir de la Sainte-Barbe.

« Toinette » avait préparé des lapins aux pruneaux, accompagnés de pommes de terre et arrosés de vin.  Au cours du repas, l'organisation de la société figurait au centre des discussions.  Le choix d'un nom pour la société était essentiel.  Des propositions fusaient de partout mais ne ralliaient pas la majorité des suffrages.

Victor Trivier, dit « Clincor », brasseur à la rue Grande (désormais dénommée « rue de Péruwelz »), et futur président, s'éclipsa momentanément pour satisfaire un besoin.  A son retour parmi les convives, il constata que sa chaise était occupée.  Confus, il lança « Qui s'qu'a co s'cul ? ».  Dans l'hilarité générale, il venait, bien involontairement, de baptiser la société par un artifice phonétique traduit par l'allitération « Kis Ka Kos Ku » ».

Voilà pour l'origine du nom ; il est permis d'en discuter car, dans le patois local, le « cul » pour une chaise est vraiment confidentiel puisque l'on rencontre très généralement le mot « quéyère ».


A l'origine, donc, des statuts furent rédigés, qui, d'une manière stricte, limitaient le nombre de membres à douze, excluaient la présence des femmes en dehors des banquets du « Tir du Roi » et de la Sainte-Barbe et désignaient le membre le plus âgé, donc, en principe, le plus sage, comme président.


Pendant des années, les Kis Ka Kos Ku partagèrent leur local « Le Café des Combattants » avec une autre société, disparue depuis longtemps, les « Gais Paysans », avec qui ils animaient les festivités locales comme les cortèges et les ducasses.  Il était de coutume alors que ces sorties se déroulent avec des déguisements.  Les Kis Ka Kos Ku ont conservé cette particularité puisqu'ils sortent en tenue de Pierrot : pantalon et veste en toile blanche, boutons noirs, foulard noir sur la tête.


Maintenant, comme pour l'autre société centenaire, les « Cibulants », les mœurs modernes et les contraintes du temps qu'elles entraînent, ont réduit considérablement les activités de la société.  Elles se limitent donc au crossage du Mercredi des Cendres, au Tir du Roi et au banquet de la Sainte-Barbe.

Depuis des années, à la disparition de leur local d'origine, la société a émigré au café presque voisin, « Le Maquis », tenu depuis cinquante ans environ par Edith Toubeau.


Actuellement, en 2022, la société, qui a parfois connu quelques difficultés pour recruter des nouveaux membres, consécutivement à la disparition d'anciens, est toujours bien vivante et perpétue la tradition des fondateurs.  Les trois activités évoquées ci-dessus subsistent et continuent de se dérouler dans l'ambiance bon enfant de toujours.

On peut penser que « le plus dur est passé » puisque la société a su traversé sans trop de dommages les perturbations dues aux changements du mode de vie.  On ne peut que souhaiter une bonne continuation aux actuels Kis ka Kos Ku en espérant que leur groupe puisse fêter son second centenaire !


Site with XWebDesignor  By www.software.neuts.com