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Blaton Patrimoine ASBL en partenariat avec NoTélé

Association pour l'histoire et la sauvegarde du patrimoine culturel, religieux, écologique et archéologique de Blaton.

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Blaton Patrimoine asbl  - N° entreprise: 0767.446.182  - Secrétariat - 4, Sentier des Garennes -  7321 Blaton  Belgique - Email: blatonpatrimoine@gmail.com

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Période Gallo-Romaine

Apparemment, il semblerait que le petit chemin empierré qui, venant d'Autreppe et d'Hensies, passe près du « Malot » pour se diriger vers Basècles et Blicquy, soit antérieur à l'occupation romaine. Il est quasi certain d'autre part que le chemin du Pire (presque disparu sous l'autoroute) est un ancien « diverticulum », soit une voie romaine secondaire, donc un chemin empierré, intercalé entre deux autres voies romaines, la Chaussée Brunehaut (Bavay-Gand via Quevaucamps et Blicquy) et un autre « diverticulum » Condé-Chièvres.

D'après de Guyse, chroniqueur moyenâgeux qui croit aux légendes, le premier « Blaton » (=Mercurialis) aurait été rasé comme Chièvres par les troupes de Jules César (établi sur la Haine) puis un second village aurait été reconstruit plus loin que le Mont Brutus (Bon-Secours) : d'où un nouvel « Ablatonas » qui aura à souffrir à la fin de l'empire romain des invasions germaniques. Une première fois lors du siège par les Vandales (+- 406) où nos ancêtres, les chevaliers chrétiens, résistèrent héroïquement pendant cinq semaines avant de se retirer avec les trésors de la ville et une seconde fois lors du déferlement des Huns (Attila), des Ostrogoths (Valamar) et des Gépides (Ardaric) qui auraient pillé « Blaton » en 453 au même titre que Bavai, Valenciennes, Tournai et Chièvres.

Ses dires semblent hasardeux mais de nombreuses traces d'occupation romaine ont été retrouvées à Blaton comme à Stambruges, Sirault, Péruwelz, Quevaucamps et surtout Blicquy-Aubechies (nécropole, fours de potier, puits, etc.) et Pommeroeul. Dans cette dernière localité, en 1975, n'y a-t-on pas exhumé cinq barques et quantité d'objets en bronze et en fer soit du Ier siècle soit du IIIème siècle après J-C ?  À Basècles, n'a-t-on pas découvert en 1934 le célèbre trésor monétaire au lieu-dit « Cattenifosse », datant des années 263-266, et en 1966 toute une nécropole ne fut-elle pas mise à jour à la rue de Condé ?

Mais Blaton serait d'après certains historiens de la fin du XIXème siècle ou du début du XXème siècle « un village rempli de souvenirs romains ». Ce qui est sûr c'est qu'une villa romaine a été fouillée au lieu-dit « Céranie » lors du creusement du canal Pommeroeul-Antoing et des « substructions » (construction servant de base à une autre construction) furent signalées près du canal d'Ath et de l'ancien chemin de fer, ainsi qu'une « voie consulaire » découverte en 1867, large de cent pieds (30,48 mètres), le long de laquelle on retrouva des poteries, des médailles, un phallus votif, etc.,

Non loin du vieux chemin de Condé à Ath, ont été mis à jour des fours à chaux de l'époque romaine pouvant produire jusqu'à 3m3 de chaux par jour. Au Mont des Groseilliers, on aurait découvert les restes d'un ancien « castrum » (camp romain ou  lieu d'habitat aristocratique et paysan clos et fortifié) et on a même cru voir des « tumuli » (éminences artificielles, circulaires ou non, recouvrant une sépulture) au Mont Crapaud.

A Mury-Marais (vers Basècles) on a découvert un cimetière très ancien, mais depuis septembre 1969, Blaton possède une preuve de plus que son territoire était habité dès la seconde moitié du premier siècle après J-C, c'est de cette époque que Monsieur Amand a daté les deux poteries romaines qu'a découvertes Albert Martin à la rue de la Paix à 1m50 du sol. Il s'agit d'un bol en terre grossière et noirâtre, en forme de casserole, avec tétons de préhension, fond plat et lustré à l'extérieur et d'autre part d'une « bouteille » à panse carénée, avec rainures aux épaules, col trapu et anneau de support pour le bas, et qui est lustrée également et en imitation de « terra nigra ». Des tessons de poteries couvrant la période allant de l'époque romaine au Moyen-Âge, récoltés par Monsieur Parent en 1981 à la Petite Bruyère, attestent bien l'occupation très ancienne de notre village, où sans doute des révélations attendent encore les futurs archéologues.



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